Note de contenu :
|
Ce roman réunit tous les ingrédients du polar : un meurtre (même plusieurs), du sang, de la violence, une femme qui semble née pour faire le malheur de tous les hommes qui l'approchent, du suspense, des scènes chocs, une enquête avec arrière-plans politiques, notables véreux et magistrats carriéristes
et, bien sûr, au moins un assassin. Nul dentre eux ne se retiendra de tuer sil y trouve son compte : lun le fera par jalousie, lautre par brutalité, le troisième par intérêt, un quatrième pour se venger ou simplement par bêtise, ou par calcul, ou pour largent. Le seul (ou presque) à susciter lindulgence est le criminel-né, le mécanicien de locomotive, tourmenté par une lourde hérédité, et qui ne s'entend vraiment qu'avec sa machine.
Vivante et précise comme un reportage, puissante comme une épopée, son évocation du monde des chemins de fer au moment de leur âge d'or va de pair avec la vision d'une humanité en proie à ses démons héréditaires et sociaux - l'alcoolisme, la misère -, et chez qui la jalousie et la convoitise charnelle portent le meurtre comme la nuée porte l'orage. L'un des plus sombres drame, qu'ait imaginés le romancier des Rougon-Macquart.
|